Les tribulations d’un (ex) astronome

My Blueberry Nights

jeudi 29 novembre 2007 par Guillaume Blanc

Non, ce ne sont pas les miennes de « nuits myrtilles », mais celles de Elizabeth ou bien celles de Jeremy, peut-être... Elizabeth qui vient parler au troquet d’un coin de la Grande Pomme, New York, tenu par Jeremy qui sert aussi d’oreille attentive et attentionnée. Elle vient parler d’elle, de son chagrin d’amour. Et puis elle disparaît, comme ça, du jour au lendemain. Elle se barre en amérique, jouer les serveuses à droite à gauche. Économiser, bosser, se vider la tête, penser à autre chose, rencontrer des gens qui ont des malheurs plus grands, ou pas. Au contact des autres elle apprend sur elle-même. Elle se refait une santé. Pour mieux repartir.

Le dernier film de Wong Kar Wai. Il a fait l’ouverture du dernier festival de Cannes, dont le réalisateur est un habitué. En fait c’est le deuxième film, seulement, que je vois de lui, après In the Mood for Love. My Blueberry Nights est son premier film « occidental » tourné aux États-Unis avec des acteurs américains. Je trouve que le réalisateur hongkongais a parfaitement réussi son passage à l’ouest. Contrairement à certains autres de ses compatriotes, qui, sur un tout autre registre, ont profité de leur entrée à Hollywood pour se calquer sur les navets qui se font là-bas. Je pense bien sûr à John Woo. Même si je n’ai pas beaucoup de recul sur la filmographie de Wong Kar Wai pour analyser son passage de Hong Kong à New York, j’ai trouvé My Blueberry Nights sublime. Une façon de filmer magnifique, tout en portraits et en couleurs, tout en douceur et en musique. Les personnages sont également hauts en couleur ; Jude Law est Jeremy, la superbe chanteuse Norah Jones — actrice prometteuse — est Elizabeth pour son premier long métrage. Mais ceux qui transcendent le film, ce sont aussi et surtout Arnie, alcoolo flic dépressif toujours amoureux de sa femme, ou Sue Lynne en ravissante joueuse de poker qui n’a pas froid aux yeux...

Je me suis laissé bercé par ces belles images, par la musique qui les accompagnait, je n’avais pas vraiment envie que ce festival d’images, de visages, de couleurs et de sons se termine. En sortant, j’étais comme sur un petit nuage. Bien. J’aime les jolis films qui finissent bien.


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