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Il y a pléthore de colloques, conférences, workshops etc dans chacun des domaines de la science. Des séminaires en veux-tu en voilà. On échange, on se tient au courant de l’état de l’art dans notre domaine, parfois on va voir un peu aussi ce qui se fait à côté, histoire de s’ouvrir l’esprit.

Mais je n’avais jamais entendu parler de séminaire d’enseignement dans mon université. Après tout, on est jeté sans formation dans l’arène de l’enseignement supérieur, alors on fait comme on peut, on chope des bribes d’infos au détour d’un couloir sur comment mener un « TD, » et puis si tout va bien, on finit par sortir le bec de l’eau, par avoir l’impression qu’on s’en sort vaguement.

Oui mais ? Oui mais notre enseignement n’aurait-il pas intérêt à être présenté à nos pairs et discuté par eux ? Ne gagnerait-on pas en pédagogie et en enrichissement de nos pratiques en se racontant ce que l’on enseigne, comment on l’enseigne, les leçons que l’on en tire ?

Suite à une journée de formation sur la motivation des étudiants à l’université que j’avais organisé avec une collègue de Paris Diderot, nous avons décidé cette année de mettre des enseignants-chercheurs en physique dans un amphi pour voir ce qu’il en ressort. C’est ainsi que le colloque « Enseigner la Physique à l’Université » est né. Et comme des collègues d’autres universités franciliennes avaient la même idée, on s’est rassemblé pour organiser ça.

Nous avons visé modestement les universités de la région Île-de-France pour la première édition. Les inscriptions ont un peu tardé à arriver, mais finalement environ 110 inscrits, une quarantaine de présentations sur deux jours nous attendent lundi et mardi prochain à Jussieu. Le programme promet d’être sympathique.