Les tribulations d’un (ex) astronome

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Pierre-Gilles de Gennes

lundi 28 mai 2007 par Guillaume Blanc

Je l’ai appris mardi dernier, comme tout le monde, par le poste. Pierre-Gilles de Gennes est mort. Une larme a coulé au coin de l’œil, car même si je ne le connaissais pas personnellement, cette nouvelle m’a rendu triste. En fait je le connais seulement par l’intermédiaire des média, et ce depuis qu’il a obtenu le prix Nobel de Physique en 1991. À l’époque j’étais en Terminale, la physique me passionnait déjà, et je restais scotché devant la télé familiale, alors en noir et blanc, dès qu’une émission faisait apparaître le chercheur. La physique qu’il faisait n’avait pourtant pas, alors, ma préférence. Trop « chimique », peut-être... ? Par la suite, je n’ai pas été suffisamment brillant pour intégrer son École, Physique et Chimie de la Ville de Paris, et les choses ont fait que si je me suis orienté vers la recherche, c’est l’astrophysique qui reçut mon dévolu. On ne se défait pas si facilement d’une passion enfantine.

Désormais, avec un peu de recul, je suis plus à même d’admirer la physique du bonhomme, l’étendu des domaines dans lesquels il a ouvert des percées significatives. Ainsi la physique des supraconducteurs a retenu son nom, puis celle des cristaux liquides, et enfin celles des polymères et des colloïdes... Un grand homme, assurément. Et passionnant a écouter, qui plus est.

L’année suivante, en 1992, c’est Georges Charpak, autre physicien français, qui obtenait le prix Nobel. Je me souviens encore de Pierre-Gilles de Gennes qui fut alors soulagé de voir la pression médiatique changer d’épaules. Il allait pouvoir tranquillement retourner à ses colles et autres tas de sable. Charpak a sorti un bouquin l’année suivante (« La vie à fil tendue »), sorte d’autobiographie scientifique. Peut-être de Gennes s’est-il vu pressé de lui emboiter le pas, toujours est-il qu’il sortait la sienne peu après : « Les objets fragiles ». Ça parlait plus de polymères que de sa vie, mais c’était néanmoins très intéressant, même si les polymères me rappelaient alors que trop les horribles cours de chimie organique de Math Spé où il fallait ingurgiter des formules chimiques sans queue ni tête. Ensuite j’ai revu les deux compères Nobelisés le temps d’une courte scène dans « Les Palmes de Monsieur Schutz », ce superbe film de Claude Pinoteau sur Pierre et Marie Curie.

On pourra en apprendre un peu plus sur la vie de cet extraordinaire physicien en lisant le récit de sa vie qu’il a accordé à Futura-Science.


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